SPA Course 1912
HISTORIQUE
Cette voiture n'a aucun lien avec la célèbre ville belge, car elle nous vient d'Italie, et SPA est l'abréviation de Società Piemontese Automobili Ansaldi-Ceirano, créée en 1906 à Turin pour être transformée, en 1908, en Società Ligure Piemontese Automobili. Elle sera jusqu'en 1947 un des acteurs importants du monde de la construction automobile italienne, mais aussi de la fabrication de moteurs d'avions et de véhicules industriels. Les deux créateurs avaient des spécialités complémentaires : Ansaldi (qui venait de chez Fiat) était un organisateur hors pair de l'activité industrielle, spécialiste de la production à la chaîne et des méthodes de management, tandis que Ceirano (venant lui d'Itala) était un ingénieur d'études et concepteur de moteurs sans égal. Pénalisée par la faiblesse de ses ressources financières, un accord de coopération est signé avec la société FLAG de Gennes. La fusion de 1908, redonne à SPA une seconde vie avec la disparition de la marque FLAG à son profit. Le modèle SPA 1912 est de type sport, avec un moteur de 25 cv à 4 cylindres dont l'allumage se fait par une magnéto à haute tension et le refroidissement par un radiateur en nid d'abeilles. Disposant de 4 vitesses, elle peut atteindre une allure de 120km/h. Elle fut vendue à 500 exemplaires en seulement une année.
Cette élégante sportive, d'une belle conception, semble de prime abord une voiture de course du début des années 1910, mais les recherches suggèrent qu'il s'agit plutôt d'une voiture particulière habillée en « boattail » speedster. La carrosserie est un magnifique torpédo, dont les lignes prennent naissance au radiateur, s'élargissent au centre pour loger une paire de sièges décalés puis se referment pour former une queue effilée. Assez étrangement aucun carrossier n'est mentionné pour s'attribuer ce remarquable travail, ce pourrait être le dessin d'un Italien ou peut-être, plus vraisemblablement, d'un atelier français, puisque c'est là que celle ayant servi de modèle à JMK fut livrée neuve en 1913.
OU VOIR UNE VRAIE ?
D'après les registres d'immatriculation français, on sait qu'elle appartint d'abord à J. de Rocquignuy-Adanson du parc de Balaine, qui l'a immatriculée en juin 1913, et une photo la montre portant l'immatriculation 5548-I – une plaque de Paris. Son usage à l'époque n'est pas connu, mais quoiqu'il en soit, elle ne fut jamais vendue par la famille et resta dans sa configuration originale jusqu'à ce qu'elle soit découverte par le collectionneur Bernard de Lassée, l'ancien président du musée du Mans dans la Sarthe qui l'acheta à Guillaume de Rocquinuy-Adanson en 1962. En sa possession, elle fut périodiquement exposée au fameux musée du Mans.
Elle fut achetée par M. Dolleschel au début des années 1990, encore dans la livrée rouge vif dans laquelle elle fut immortalisée par JMK dans sa collection RAMI. Quand M. Dolleschel découvrit une image de la voiture dans une couleur claire, il la fit repeindre en blanc, couleur dans laquelle elle se trouve encore aujourd'hui. La sellerie fut également refaite dans une jolie nuance de cuir cognac trouvée par M. Dolleschel. Ce torpédo SPA a été vendu à PARIS en février 2022 par la maison de ventes aux enchèrtes Bonhams, à un acheteur français....
(à voir sur https://www.bonhams.com/auctions/27526/lot/280/?category=list&length=12&page=10 où figurent des vues rapprochées de certains détails)
LES MINIATURES RAMI BY J.M.K
Pour une fois, l’illustration des catalogues ne reprend pas un cliché photographique réalisé à la Rochetaillée, mais une photo faite au musée de l'automobile du Mans. La pancarte qui y figure, sera « pudiquement » masquée par un rectangle noir.... Fabriquée en juin 1966 avec 24 pièces, cette troisième réalisation RAMI de voiture de course a fière allure dans sa couleur rouge conforme au bolide original. Certains détails sont soignés. Cette miniature est la première à recevoir des roues à rayons argentés que JMK utilisera sur pratiquement tous les derniers modèles. Un vitrage de pare brise n'avait pas été tenté depuis l'Hispano Suiza, et cette fois ci l'essai est transformé, un pare brise finement moulé reçoit deux petites vitres, surnommées à l'époque « mica ». Retournez la SPA, et vous découvrirez un échappement du plus bel effet et son réservoir, peints en noir. Cette belle italienne recevra quelques modifications durant sa vie. Sans inscription au départ, son radiateur recevra par la suite un décalcomanie SPA, alors que d'habitude, JMK fait l'inverse en simplifiant ses miniatures en avançant dans le temps. Ce même modèle pourra être aussi équipé fin 1969 des phares plastique de la Brazier. Une toute dernière série sortira avec des accessoires tout en plastique doré et une carrosserie d'un rouge plus sombre. Les petites vitres seront représentées par des petits arceaux fragiles en plastique. Il sera fabriquée également une SPA entièrement en plastique, reconnaissable au premier coup d’œil.... elle n'a pas de roues de secours et ses sièges sont rouges.
Le "maître modèle" ou "master" : prototype en bois (quatre fois plus grand que la miniature) qui a servi à la conception du moule de cette SPA.
Les 24 pièces qui composent cette miniature.
Variante 1
Première version de la SPA sortie en juin 1966. Tous les accessoires sont en métal doré, et sont souvent altérés par le temps. Les deux petites vitres insérées dans les rainures du pare-brise se perdent facilement. L'ensemble du modèle est assez conforme à l'originale.
Variante 2
Cette deuxième variante, se différencie de la précédente par la présence d'un décalcomanie "SPA" sur la calandre. Ces décalcomanies posés par les monteurs de l'époque, se présentaient en bande d'une dizaine d'exemplaires (photo 3).
Variante 3
On peut trouver certaines SPA équipées des phares de la Brazier. Cet exemplaire est sorti des stocks de l'usine en décembre 1969. A l'époque JMK était sur le déclin, et ne voulait plus engager de refabrications, alors elle équipait ses miniatures avec les pièces disponibles les plus ressemblantes.
Variante 4
Cette quatrième variante est la plus rare des SPA. Tous ses accessoires sont en plastique doré. Le pare-brise ne possède plus ses petites vitres, mais un double petit arceau très fin les matérialise. La dorure des accessoires passe parfois à la couleur chrome. La carrosserie, comme on peut le voir sur la deuxième photo est plus foncée. On situe la fabrication de cette variante en 1971, elle fait partie des quelques miniatures "revisitées" par les repreneurs de la socièté JMK.
Autre particularité de cette variante, elle a été assemblée par un rivetage mécanique comme sur quelques autres RAMI.
On trouve également cette variante avec des accessoires métalliques provenant des premières séries de SPA. Par contre, ses phares plastique proviennent de la Brazier et son radiateur ne comporte pas d'inscription.
SPA plastique
La SPA est la troisième RAMI qui a été fabriquée en plastique mais sur une très petite série. Contrairement à la miniature métallique, elle ne possède pas les roues de secours et son siège est rouge. Par contre les petites vitres sont bien présentes, mais sur un pare-brise en plastique.
Pas d'ambigüité c'est bien une Rami, "RAMI BY JMK" est inscrit sur le châssis!
LA CONCURRENCE
Aucun autre fabricant de miniatures n'a reproduit ce véhicule.